Heliotrop dans Les Echos
Article dans Les Echos. La société Eolane et CEA-INES sont des partenaires partenaires stratégiques d'Heliotrop :
Les industriels Eolane, MPO et Armor tentent des diversifications dans de nouvelles générations de capteurs photovoltaïques dérivés de leurs savoir-faire respectifs.
Plusieurs projets industriels liés aux générations futures de capteurs photovoltaïques émergent dans les Pays de la Loire. Ils représentent des diversifications pour des acteurs industriels qui voient là l'occasion de décliner des savoir-faire bien maîtrisés dans les circuits imprimés, le dépôt de couches minces, la sérigraphie, etc. Ainsi, en Anjou, c'est sur le photovoltaïque à concentration qu'avance le groupe électronique Eolane, pour le compte de la start-up Heliotrop. Ce concept nommé « 1.024 Soleils » consiste à concentrer la lumière de l'astre par des lentilles sur de petites cellules placées au milieu de miroirs. Il serait « le plus prometteur pour les centrales au sol en zones ensoleillées », selon Paul Raguin. Le PDG évoque un rendement énergétique « proche des 45 % contre une moyenne aujourd'hui de 15 % pour des plaques traditionnelles ».
En Mayenne, MPO Energy, candidat à la reprise de Photowatt, avance de son côté sur son projet de fonder une filière photovoltaïque 100 % française. L'usine de Villaines-la-Juhel démarre la production de cellules pour les fabricants de panneaux. Là encore, c'est un rendement élevé qui est visé pour contrer une concurrence chinoise dominante. Le groupe MPO est l'un des principaux fabricants de disques optiques. Son président, Serge de Poix, compte atteindre un chiffre d'affaires de 150 millions d'euros à l'horizon 2015 replica horloges et le solaire dépasserait alors l'activité de production de disques.
Pour sa part, Armor, spécialiste nantais dans les consommables d'impression (cartouches d'imprimante, transfert thermique), fait savoir que son projet de production de composants photovoltaïques organiques progresse conformément au plan de marche. Banques et actionnaires ont accordé les lignes de crédit nécessaires. L'industriel veut produire en 2014 des capteurs souples constitués de composés chimiques organiques, une alternative au silicium cristallin (85 % de la production mondiale). « Pour l'instant, les Chinois ne sont pas sur cette technologie », dit-on chez Armor.
Une course de vitesse
Car c'est une course de vitesse qui s'engage pour les trois industriels. Eolane, en particulier, est confronté à de sérieux concurrents comme Soitec ou Schneider Electric. L'autre pari est le financement. MPO Energy doit mobiliser 45 millions d'euros pour la première phase de son projet, d'une capacité de 70 mégawatts par an. Il lui en faudra bien davantage pour doubler, comme il l'espère, sa production tous les deux ans. L'industriel a obtenu 12 millions d'euros d'aides au titre des aides à la réindustrialisation, et la région Pays de la Loire lui a accordé une avance remboursable de 5 millions d'euros. « Nous soutiendrons les trois projets, chacun d'entre eux pouvant replique montre représenter de 150 à 300 emplois », note Christophe Clergeau, vice-président de la région chargé de l'économie et de l'innovation. Ce dernier évoque la possibilité d'établir à Nantes une antenne du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et de son émanation l'Ines (Institut national de l'énergie solaire), impliqués dans les trois projets.
EMMANUEL GUIMARD, Les Echos
CORRESPONDANT À NANTES